Les knickerbockers de Victor
Après la casquette, il fallait d'urgence un pantalon à Victor, car il n'avait qu'une chemise, un caleçon et des chaussettes sur lui.
Pour rester dans l'esprit de la mode de 1920, je lui ai cousu des knickerbockers.
Le gilet a été fait "au pifomètre", il ne tombe pas mal, mais la laine fine et molle que j'ai utilisée ne donne pas un beau résultat.
Pour les chaussures, Victor devra encore attendre un peu car elles sont en route.
Désolée pour son attitude : je lui ai dit que ça ne se faisait pas quand on le photographie de se mettre les pouces dans les poches pour soutenir ses mains, mais c'est un vrai coquin !
Il est un jeune virtuose du violon, comme vous le voyez sur la table.
Si j'ai assez de ce tissu, je vais lui faire une veste assortie.
Les knickerbockers étaient très à la mode dans le premier tiers du 20e siècle dans l'habillement occidental. Il spouvaiten également être portés par les dames, généralement dans un tissu plus fin et plus souple que ceux des hommes qui étaient en lainage, serge, etc.
Saviez-vous qu'il y a quelques années encore, en Amérique, le terme knickerbockers désignait les gens riches de de Manhattan et de façon générale les New-Yorkais ?
La raison en est un livre satirique "The history of New York" écrit il y a plus d'un iècle par un soi-disant Dietrich Knickerbocker, nom d'auteur qui n'était qu'un des TROIS noms de plume du prolifique écrivain Washington Irving !
Sous ce pseudonyme, l'auteur se faisait passer pour un écrivain snob dont la généalogie remontait aux premiers colons "huppés" de la Nouvelle-Angleterre, et qui portait ce type de pantalon ! D'où l'attribution de ce sobriquet aux nantis de Manhattan.
Je vous souhaite à tous et toutes un bon dimanche, en knickerbockers ou toute autre tenue de votre choix !
♥♥♥